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Conseil santé : prévenir la colique néphrétique grâce à une alimentation adaptée

le 05/07/2018

La prévention des récidives de colique néphrétique (liées aux calculs rénaux) passe essentiellement par l’adoption d’un régime alimentaire adapté, rappelle le Dr Maxime Hoffmann, néphrologue à l’Hôpital privé La Louvière à Lille.

Avec environ 110 000 épisodes survenant chaque année en France, la colique néphrétique est un problème médical fréquent qui touche aussi bien les femmes que les hommes. En cause ? L’alimentation, qui intervient de façon prépondérante dans la genèse de ces calculs, mais également des causes plus rares d’ordre médical (rénales, génétiques, endocriniennes...). C’est pourquoi la principale mesure à prendre pour prévenir une récidive de colique néphrétique consiste à revoir le régime alimentaire et l’adapter en conséquence, explique le spécialiste.

Explications du Dr Maxime Hoffmann :

« L’analyse du calcul permet d’adapter le régime : s’il s’agit d’acide urique (situation moins fréquente), il faut alcaliniser les urines en buvant des eaux minérales riches en bicarbonates telles que Saint-Yorre, Vichy Célestins, Arvie , et réduire les apports en abats, protéines animales, haricots secs et poissons en boîtes. S’il s’agit d’oxalate de calcium (situation la plus fréquente), l’objectif est de diluer les urines et de réduire les apports alimentaires d’oxalate et de calcium », conseille le médecin.

La solution ? 

Boire deux à trois litres d’eau par jour afin d’atteindre au moins deux litres d’urine. Le choix de l’eau est important : le patient doit sélectionner des eaux faiblement minéralisées et éviter, par ailleurs, tout excès de calcium. « Les apports quotidiens en calcium atteignent déjà 400 mg hors produits laitiers ; ceux-ci peuvent fournir les 400 mg restants autorisés, ce qui correspond par exemple à deux yaourts »

Qu’en est-il pour les amateurs de fromages ? 

Dr Maxime Hoffmann« Ils doivent privilégier les fromages à pâte molle aux fromages à pâte dure, gros pourvoyeurs de calcium », souligne le Dr Hoffmann. Il est également conseillé de limiter ses apports en sel et en protéines, et de faire l’impasse sur les différentes sources d’oxalate : chocolat, oseille, rhubarbe, betterave, vitamine C de synthèse, thé infusé, cola…

À l’Hôpital privé La Louvière, un établissement du groupe Ramsay Générale de Santé qui constitue un centre médical important dans le traitement des maladies rénales, l’accompagnement des patients souffrant de colique néphrétique propose, en plus de la prise en charge nécessaire urologique, une consultation de néphrologie au cours de laquelle sont prodigués les conseils diététiques, puis des visites annuelles afin de s’assurer de leur bonne observance.

« L’adoption d’une alimentation adaptée règle le problème de colique néphrétique dans 80 % des cas », assure le spécialiste. 
Si des récidives surviennent malgré une bonne observance du régime alimentaire, les causes non alimentaires doivent alors être explorées.